10/02/2015

Mettons les combustibles fossiles à la retraite !

La Campagne pour le désinvestissement des combustibles fossiles organise la Journée d’action mondiale des 13 et 14 février

PARIS/ MONDE — La Campagne contre les combustibles fossiles, qui contribue à la construction du mouvement pour le désinvestissement des combustibles fossiles depuis son lancement en 2012, organisera une Journée Mondiale de désinvestissement sur six continents les 13 et 14 février [1].

En France, la journée mondiale sera l’occasion de lancer la campagne de désinvestissement en France, autour d’une première revendication : « mettre les fossiles à la retraite », en demandant au Fonds de Réserve des Retraites, qui dépend de la Caisse des Dépôts, de renoncer à ses investissements dans le secteur fossiles (qui s’élèvent à plus de 800 millions d’euros en actions et obligations).

Comme l’explique Nicolas Haeringer, chargé de campagne de 350.org pour la France : “préparer l’avenir en investissant dans une industrie destructrice du climat est une aberration politique. Il n’est n’est donc pas normal que les retraites soient financées par des investissements nuisibles”.

La Journée Mondiale de désinvestissement viendra souligner la croissance extraordinaire du mouvement pour le désinvestissement des combustibles fossiles, dont la portée globale n’a pas de précédent. En 2014, plus de 180 institutions s’étaient déjà engagées à désinvestir.[2] Il y a désormais plus de 500 campagnes pour le désinvestissement en cours dans des universités, auprès de collectivités locales, d’institutions religieuses, de banques et d’autres institutions.

“Le mouvement pour le désinvestissement a déjà un impact colossal ” affirme May Boeve, Directrice exécutive de 350.org, une des organisations soutenant la lutte pour le désinvestissement. “En deux ans seulement, cette campagne est passée de quelques universités à des centaines d’institutions dans le monde entier. Ensemble nous avons réussi à remettre en cause l’acceptation sociale de l’industrie des combustibles fossiles et nous avons commencé à attaquer son pouvoir politique. La Journée Mondiale de désinvestissement célébrera cette victoire et contribuera au lancement d’un nouveau chapitre de ce mouvement en expansion.

La campagne pour le désinvestissement met en évidence un conflit que la plupart des hommes et des femmes politiques refusent de résoudre. Si nous voulons que le monde évite un réchauffement planétaire catastrophique, la plupart des réserves identifiées en combustibles fossiles doivent rester sous terre. [3] Alors que les dirigeants du monde entier se préparent à participer au sommet de Paris à la fin de l’année, afin d’essayer une fois encore d’adopter un accord mondial sur la résolution de la crise climatique, le désinvestissement permet de reprendre le pouvoir face à l’industrie des combustibles fossiles et de demander au pouvoir politique qu’il fasse preuve de volontarisme avant qu’il ne soit trop tard.

“À l’occasion de la Journée Mondiale de désinvestissement nous lancerons un message clair au monde : il est temps de mettre fin à l’ère des combustibles fossiles” dit Payal Parekh, Directrice générale globale de 350.org.  »Au lieu de financer le problème nous devons commencer à soutenir financièrement des solutions axées sur les sources d’énergies propres et renouvelables. C’est la seule façon de vaincre la crise climatique ».

Le 13 et 14 février les actions organisées partout dans le monde incluront notamment : la fermeture de comptes auprès des banques et des fonds de retraite qui financent le chaos climatiques ; des flashmob, des veillées, des sit-in et des rassemblements au cours desquels les étudiants demanderont que les universités investissent dans un futur vivable ; des actions au cours desquelles des dignitaires religieux et des personnes directement affectées par le changement climatique s’uniront pour exhorter leurs communautés à désinvestir de la destruction du climat. Dans les principaux centres financiers, les militants organiseront des manifestations originales pour demander aux investisseurs de ne plus investir dans l’industrie des combustibles fossiles et de rompre définitivement leurs liens avec ce secteur.

Des centaines d’événements sont ainsi prévus partout dans le monde pour la Journée Mondiale de désinvestissement qui se déroulera sur 6 continents dans 48 pays.

LES FAITS MARQUANT COMPRENNENT:

De multiples événements couvriront toute l’Afrique, du Burkina Faso au Benin en passant par le Nigeria, Afrique du Sud et l’Egypte.

Dans toute l’Australie des centaines de personnes vont retirer leurs fonds des banques qui cherchent à financer les plans de construction du plus grand port de charbon du monde dans la zone protégée de la Grande Barrière de Corail.

Au Népal,des centaines de personnes portant des parapluies prendront part à un événement artistique, afin de lancer la campagne pour demander à la ville de Kathmandu de désinvestir des combustibles fossiles.

De nouvelles campagnes de désinvestissement seront lancées dans des pays parmi lesquels le Vietnam, l’Ukraine et le Japon.

À travers les États-Unis et le Royaume Uni, des centaines d’étudiants préparent des sit-in et des flashmob sur leurs campus.

A Londres, des centaines de personnes se rassembleront pour former une vague ‘inondant’ l’hôtel de ville, afin d’appeler l’une des principales places boursières au monde à faire preuve de volontarisme et à couper tous ses liens dangereux avec l’industrie des combustibles fossiles. Par ailleurs, une prière collective sera organisée pour demander au Synode général de l’Eglise d’Angleterre de désinvestir des combustibles fossiles et de soutenir les personnes affectées par le changement climatique partout dans le monde.

Dans les États insulaires du Pacifique, à Vanuatu et en Papouasie Nouvelle Guinée, des militants lanceront un message clair: “Le désinvestissement nous permet de préserver le futur de nos enfants et de maintenir nos îles au-dessus de l’eau.”

Au Vatican, des centaines de personnes munies de bougies se rassembleront pour demander au Pape de s’orienter vers de nouvelles solutions climatiques en désinvestissant des combustibles fossiles.

Alors que le Parlement de Norvège est en train de faire reconsidérer les investissements dans les combustibles fossiles de son fonds souverain d’investissements, des centaines de personnes se rassembleront à Oslo pour demander qu’il cesse de financer l’industrie du charbon, du pétrole et du gaz.

Une manifestation composée de centaines de cyclistes sonnera l’alarme pour dénoncer le financement d’une énergie polluante à Amsterdam.

Lors d’une manifestation artistique devant la mairie de Stockholm, une vaste foule traquera les combustibles fossiles qui ont envahi le conseil municipal et les transformera en solutions climatiques.

###

 

CONTACTS:

Nicolas Haeringer, 350.org Chargé de Campagne, nicolas@350.org, +33650861259

Melanie Mattauch, 350.org Attachée de presse Europe, melanie@350.org, +4915158120184

Hoda Baraka, 350.org Directrice des relations presse – Monde, hoda@350.org, +201001-840-990

 

NOTES AUX RÉDACTEURS

[1] Site Internet ici.

[2] D’après Wall Street Journal, ces engagements représentent 50 milliards de dollars.

[3] En réf. au rapport intitulé: Unburnable carbon 2013: Wasted capital and stranded assets de Carbon Tracker Initiative et du Grantham Research Institute on Climate Change and the Environment à la LSE

FacebookTwitter