Elle ne propose aucune rupture significative avec la stratégie d’extraction de gaz et de pétrole poursuivie par le groupe depuis des années.
Elle présente de nombreuses omissions et présentations trompeuses, à tel point qu’on peut douter de la sincérité de l’exercice.
Les engagements pris lors de la COP21 imposent pourtant de laisser les fossiles dans le sol. Mais Total entend nous faire croire que des technologies aussi coûteuses que controversées peuvent nous permettre de continuer comme si de rien n’était : capture-séquestration carbone, nucléaire, etc.
Les engagements concrets de Total ne portent que sur le gaz, les agro-carburants et la capture-séquestration du carbone. Total ne s’engage qu’à la marge dans le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Total insiste ainsi sur le rôle central que jouera le gaz dans sa vision de la transition énergétique – incluant du gaz non-conventionnel, notamment du gaz de schiste.
Total investit dans le même temps dans des régions sensibles (notamment en Arctique), comme dans des pratiques risquées et polluantes (sables bitumineux, forages en haute-mer, fracturation hydraulique, etc.).
Au final, la stratégie climat de Total est avant tout un exercice de communication, destiné à rassurer ses actionnaires et les pouvoirs publics. Total entend continuer dans la même direction qu’avant : forer toujours plus loin, toujours plus profond.
Telechargez le rapport:
Total: une stratégie climat en tromp-l'oeuil