Libérons les universités de l’industrie fossile.

 

 

 

 

Les établissements d’enseignement supérieur ont une responsabilité importante dans la lutte contre le changement climatique. Elles ne peuvent pas d’un côté prétendre préparer la jeunesse à la construction du monde de demain, et de l’autre continuer à soutenir l’industrie fossile qui s’emploie à rendre la planète inhabitable.

Les liens tissés par les établissements d’enseignement supérieur avec l’industrie fossile (partenariat, mécénat, dons, investissements etc.) renforcent celle-ci et légitiment le coeur de son activité climaticide. Ce n’est pas compatible avec la mission d’intérêt général des établissements d’enseignement supérieur : nous leur demandons d’écouter leurs propres recherches et de rompre tous les liens qui les unissent à une industrie qui s’emploie à compromettre notre futur.

Rejoignez ou créer une campagne

Étudiant.e.s, enseignant.e.s, tous personnels d’université, le 350.org et le REFEDD vous invitent à rejoindre notre campagne Zéro Fossile : demandez à votre université de prendre position et de désinvestir du dérèglement climatique.

 

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Mon école investit-elle dans les énergies fossiles?

Nos universités doivent désinvestir du chaos climatique ! Détenir des actions et obligations émises par des entreprises du secteur des combustibles fossiles, c’est soutenir la destruction du climat.

Pour commencer votre campagne, il vous faut déterminer la catégorie à laquelle votre établissement se rattache :

Les établissements privés dont certains sont financés de façon variable par les pouvoirs publics (écoles, institut, prépas, etc.). Ils possèdent leurs propres carnets d’investissements, reçoivent des investissements privés, etc…

En France, l’appellation « université » est strictement réservée aux établissements publics. les liens avec l’industrie fossile sont insidieux et manque de transparence, mais existent également.

  • Certaines universités, notamment via leur fondations quand elles existent, investissent par défaut directement sur les marchés financiers. Vous pouvez leur demander de désinvestir ces fonds.
  • En tant qu’employeurs (professeur.e.s, maîtres de conférences, chargé.e.s de cours, personnels non-enseignants, etc.), les universités cotisent en effet à des caisses de retraite qui investissent directement via les marchés financiers dans des projets fossiles, notamment via la Caisse des Dépôts et Consignation. Vous pouvez donc demander à l’administration de votre université d’exiger des gestionnaires des retraites de ses employés qu’ils désinvestissent.
  • Par ailleurs, les liens entre la Caisse des Dépôt et Consignation et les universités sont forts : la performance énergétique est un objectif prioritaire et stratégique des établissements publiques. Ces travaux sont financés par la CDC. Cependant, tandis que sa filiale stratégique, Egis, participe par exemple au projet de rénovation de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3, l’entreprise est impliquée dans des projets liés au gaz de schiste algérien et les projets de gazoducs visant à l’exporter en Europe, comme Midcat/ Step ou TAP. Vous pouvez donc agir en solidarité avec la campagne demandant à la Caisse des Dépôts et Consignation dans son ensemble de désinvestir afin de souligner cette contradiction.

Retrouvez plus d’informations sur le désinvestissement ici. 

Mon établissement a-t-il d’autres liens avec l’industrie fossile ?

En acceptant les partenariats, mécénats et dons des grandes entreprises de l’industrie fossile, nos établissements d’enseignement supérieur légitiment implicitement ces entreprises qui bloquent la transition énergétique depuis des années, et bafouent les droits humains et l’environnement.

Ainsi, nos établissements bradent leur image et leur respectabilité à l’industrie fossile qui s’en sert en retour pour légitimer le coeur de son activité et s’offre à bas coûts un blason d’acceptabilité sociale.

En acceptant l’argent de cette industrie, on ne peut pas feindre d’ignorer les effets collatéraux : dépendance institutionnelle, influence directe et indirecte des recherches et des programmes, sur ce qui est étudié, mais aussi ce qui ne l’est pas.

Que ce soit pour l’industrie du tabac ou l’industrie pharmaceutique, les exemples documentés sur l’influence qu’exercent les grandes entreprises privées sur la recherche et l’enseignement ne manquent pas. Le coût pour l’intérêt général est certainement bien plus grand que les bénéfices qui en sont tirés. Est-il acceptable que le programme management de l’énergie d’HEC et que la chaire responsabilité sociale des entreprises de Dauphine soient financés par Total ? Il n’y a pas de place pour le greenwashing dans nos établissements, pas plus que pour les conflits d’intérêts.

Voici les différents liens qui peuvent exister dans votre établissement : 

c’est un terme générique qui recoupe des réalités variés : il s’agit d’un ensemble d’interventions proposées aux entreprises dans l’enseignement et la vie étudiante autour d’un thème donné (interventions dans des cours ou conférences, master class, journée en entreprise, concours et challenges pour les étudiants, offre de stages, etc.). Ces « partenariats pédagogiques » peuvent se faire sans transaction financière entre firme et université (la firme apporte sa contribution « en nature »).

il peut exister par exemple, des « chaires d’entreprises » qui regroupent diverses formes de financement par des entreprises de chercheurs ou d’équipes de recherches au sein d’universités ou de grandes écoles.

Il s’agit généralement des programmes dans le cadre desquels les firmes s’engagent pour quelques années, avec des engagements variables mais significatifs (exemples : de quelques dizaines de milliers d’euros pour des chaires sciences humaines à quelques millions pour des chaires de recherche fondamentale). Elles peuvent porter sur des sujets de recherche fondamentale liés aux activités des firmes, sur des enjeux sectoriels, ou bien, à l’autre extrême, sur des enjeux « sociétaux ».

Dans la plupart des cas, ces chaires sont financées sous le régime fiscal du mécénat (60% de déduction fiscale) et en particulier via les fondations universitaires.

Ex:  Sur son site, Total déclare financer « une trentaine de chaires d’enseignement et de recherche partout dans le monde », avec des exemples à Paris, Montréal et au Qatar. Ces chaires portent sur toute la gamme des sujets possibles, depuis les recherches fondamentales (« Sédimentologie et caractérisation des réservoirs » à l’IFP-EN) jusqu’aux sujets sociétaux liés aux enjeux de relations publiques de Total (« Afrique contemporaine » au MIT). Autre exemple : la chaire « Maîtrise des Risques liés aux Achats dans les Projets Complexes » financée par Total à CentraleSupélec.

les universités ont de par la loi dans leur conseil d’administration « une personne assumant des fonctions de direction générale au sein d’une entreprise ».

NOUS DEMANDONS AUX ETABLISSEMENT D’EDUCATION SUPERIEURE DE


1. Retirer leur soutien financier à l’industrie fossile:

  • geler tout nouvel investissement dans les énergies fossiles,
  • exclure l’industrie fossile, et particulièrement ces 200 entreprises*, des portefeuilles d’investissement auxquels ils sont liés et désinvestir de l’industrie fossile vers des investissements bas carbone dans un délai de 5 ans.
  • demander aux fonds de gestion des retraites des employés de l’université d’exclure l’industrie fossile, et particulièrement ces 200 entreprises*, des portefeuilles d’investissement auxquels ils sont liés et désinvestir de l’industrie fossile vers des investissements bas carbone dans un délai de 5 ans.

2. Ne plus être complice du greenwashing:

  • publier le détail de ses liens financiers et de tout autre lien qui l’unit à l’industrie fossile via une fondation ou autre,
  • ne plus accepter plus de sponsoring ou tout autre événement avec l’industrie fossile
  • rompre ses partenariats lorsqu’ils existent, avec l’industrie fossile

3. Soutenir la transition vers un système énergétique juste et durable, en:

  • centrant les recherches et expertises sur les solutions climatiques, et refused toute recherche potentielle commandée par l’industrie fossile.
  • dirigeant ses investissement vers les énergies renouvelables.

 

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Quelques ressources de la dernière année :

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