Les universités ont une responsabilité importante dans la lutte contre le changement climatique. Elles ne peuvent pas d’un côté prétendre préparer la jeunesse à la construction d’un avenir meilleur, et de l’autre continuer à soutenir l’industrie fossile qui s’emploie à rendre la planète inhabitable.
Les liens tissés par les universités avec l’industrie fossile (partenariat, mécénat, dons, investissements etc.) renforcent celle-ci et légitiment le coeur de son activité climaticide. Ce n’est pas compatible avec la mission d’intérêt général des universités : nous leur demandons d’écouter leurs propres recherches et de rompre tous les liens qui les unissent à une industrie qui s’emploie à compromettre notre futur!
Désinvestissons :
Détenir des actions et obligations émises par des entreprises du secteur des combustibles fossiles, c’est soutenir la destruction du climat. Il est inacceptable de s’enrichir en soutenant de telles activités.
Certaines universités et grandes écoles investissent directement sur les marchés financiers. D’autres le font via des fondations. Celles qui fonctionnent uniquement sur des fonds publics et n’investissent à cet égard ni directement, ni indirectement, restent des cibles importantes de la campagne de désinvestissement. En tant qu’employeurs (professeur.e.s, maîtres de conférences, chargé.e.s de cours, personnels non-enseignants, etc.), les universités cotisent en effet à des caisses de retraite, qui investissent directement sur les marchés financiers. Vous pouvez donc demander à l’administration de votre université d’exiger des gestionnaires des retraites de ses employés qu’ils désinvestissent.
Sortons les fossiles de l’éducation :
En acceptant les partenariats, mécénats et dons des grandes entreprises de l’industrie fossile, nos universités scèllent un pacte faustien. Ce ne sont pas des entreprises comme les autres, ce sont des entreprises qui conduisent le monde chaque jour plus près du chaos climatique.
Ainsi, nos universités bradent leur image et leur respectabilité à l’industrie fossile qui s’en sert en retour pour légitimer le coeur de son activité et s’offre à bas coûts un blason d’acceptabilité sociale.
En acceptant l’argent de cette industrie, on ne peut pas feindre d’ignorer les effets collatéraux: dépendance institutionnelle, influence direct et indirecte des recherches et des programmes, sur ce qui est étudié, mais aussi ce qui ne l’est pas.
Que ce soit pour l’industrie du tabac ou de l’industrie pharmaceutique, les exemples documentés sur l’influence qu’exercent les grandes entreprises privées sur la recherche et l’enseignement ne manquent pas. Le coût pour l’intérêt général est certainement bien plus grand que les bénéfices qui en sont tirés. Est-il acceptable que le programme management de l’énergie d’HEC, que la chaire responsabilité sociale des entreprises de Dauphine soient financés par Total ? Il n’y a pas de place pour le greenwashing dans nos universités, pas plus que pour les conflits d’intérêts. Ensemble, organisons-nous pour libérer nos universités des fossiles!
Pour des universités zéro fossile, nous demandons à nos universités de :
1 – Retirer leur soutien financier à l’industrie fossile:
- exclure l’industrie fossile, et particulièrement ces 200 entreprises, de leur portefeuilles d’investissement,
- geler tout nouvel investissement dans les énergies fossile,
- désinvestir de l’industrie fossile vers des investissements bas carbone dans un délai de 5 ans.
2 – Ne plus être complice du greenwashing:
- publier le détail de leurs liens financiers et de tout autre lien qui les unis à l’industrie fossile,
- ne plus accepter plus de sponsoring et tout autre événement avec l’industrie fossile
- centrer leurs recherches et expertises sur les solutions climatique et arrêter toutes recherches au service de l’industrie fossile.
Rejoignez notre mouvement!
Contactez-nous (clemence [at] 350 [point] org), pour en savoir plus sur nos campagnes en cours – et pour discuter de campagnes que vous pourriez lancer !
Rejoignez le groupe Universités Zéro Fossile pour vous mobiliser !