Construisons une France Zéro Fossile

Le gouffre entre l’ambition climatique de nos institutions publiques et leurs actes ne cesse de se creuser. Il existe pourtant deux mesures évidentes, qui permettrait de combler l’écart :

Laisser les fossiles dans le sol : geler et programmer la sortie anticipée des énergies fossiles. 

Aucun nouveau projet d’infrastructure fossile ne peut voir le jour, qu’il s’agisse de l’extraction, du transport ou de la combustion. Tout nouveau permis de recherche comme d’exploitation de gaz ou de pétrole, tout nouveau projet de mine de charbon, tout nouveau projet d’oléoduc ou gazoduc, tout nouveau terminal méthanier, toute nouvelle raffinerie, toute nouvelle centrale thermique et toute nouvelle infrastructure liée aux combustibles fossiles contrevient aux principes mêmes de l’Accord de Paris.

Les infrastructures actuellement en service devront fermer plus rapidement qu’au rythme « naturel » – c’est-à-dire qu’elles devront cesser de fonctionner avant l’épuisement des gisements auxquelles elles sont liées.

Mettre immédiatement fin aux soutiens accordés à l’industrie fossile.

C’est là qu’intervient le désinvestissement, autour d’une idée simple, claire et puissante : l’argent doit être investi dans les solutions, non dans le problème. Nous devons agir sur les structures économiques, financières et politiques qui fondent notre dépendance aux fossiles : la destruction du climat ne se fera pas en notre nom, pas avec notre argent !

Passons à l’action, avant qu’il ne soit trop tard et exigeons de nos institutions qu’elles refusent de participer à la destruction de la planète et du climat en soutenant l’industrie fossile.

C’est le sens de l’appel lancé par plus de 80 économistes quelques jours avant l’ouverture du One Planet Summit, convoqué par Emmanuel Macron le 12 décembre 2017 et par le mouvement de désinvestissement depuis ces 7 dernières années.

Pourtant les institutions publiques continuent d’apporter un soutien financier massif aux énergies fossiles. Ce soutien prend des formes diverses : exonérations fiscales, subventions directes, prêts ou dons versés au titre de l’aide au développement, garantie financière, portefeuille d’actions et d’obligations, investissements massifs à travers la Caisse des Dépôts et Consignation

FacebookTwitter